Nos instants sont des fragments de vie qu’une image peut, au mieux, capter sinon suggérer en suscitant l’émotion de la personne qui la regarde. Et peu importe le temps, le lieu ou les gens car chaque moment de vie est essentiel.
Depuis mon enfance, si loin dont je me souviens, j’ai toujours été attiré par le dessin, les couleurs, l’image, l’illustration.
Reproduire ce que mon cerveau a capté pendant une journée, un moment, une heure me plaît.
Sans le savoir, je me glisse déjà dans ma mémoire sensorielle pour en faire resurgir spontanément les traits sur un papier, sans me douter un seul instant que cette manie va me conduire à en faire mon métier.
Oui, l’image m’intéresse plus que tout. Cette image qui doit raconter un bout d’histoire, un moment, une atmosphère, une ambiance, une émotion.
Et parce que le circuit de Francorchamps a baigné mon enfance et ensuite mon adolescence, le sujet d’illustration est devenu évident : dessiner puis peindre des automobiles en action. La vitesse devient un maître mot. Capter sur la toile ou le papier cet instant fugace devient une nécessité. Je laisse alors vivre mon pinceau sur la toile pour raconter ce bout d’histoire.
Même si je n’ai pas connu les époques glorieuses que je dessine, je n’en garde pas moins un attachement qui va au delà du rêve.
Et dessiner n’est-ce pas déjà rêver ?
